HYDROFLUID Technologies à Brest

Projet

HYDROFLUID Technologies s’implante avec ambition

L’entreprise morbihannaise HYDROFLUID Technologies, spécialiste de l’hydraulique, vient de s’implanter au port de commerce, à Brest. Avec ambition : l’équipe de huit personnes va rapidement être doublée, pour atteindre un objectif de 20 salariés d’ici la fin de l’année.

L’entreprise a tout de la success story à la mode bretonne. 1993, port de pêche de Lorient : Jean-Michel Guillaume crée, seul, HYDROFLUID Technologies, spécialisée dans l’hydraulique, de la conception à la mise en service chez les industriels du bassin. Dans la navale d’abord, et bientôt pour l’agroalimentaire et l’industrie automobile. Les marchés sont porteurs : l’entreprise se développe rapidement à Caudan, à quelques kilomètres, puis à Thouaré, en Loire- Atlantique, site choisi pour sa proximité avec Nantes, et sa capacité à « attirer de nouveaux talents », nécessaires au développement de la société.

L’activité continue de progresser et se diversifie : nucléaire, Défense, off-shore, aéronautique… En 2014, HYDROFLUID Technologies emploie 72 personnes sur le Grand ouest, quand elle est vendue à Eiffage par Jean-Michel Guillaume, « après accord de mes cinq cadres historiques ». Le mariage tournera court et le fondateur rachète la boîte en juin 2018, à la demande de ses cadres, avant de monter une nouvelle holding avec eux, présidée par Sylvain Guillet. « Car le projet ne m’appartient plus. On est donc aujourd’hui sept actionnaires à parts égales ».

Des recrutements en cours

Sept, car Stéphane Nonnotte a également rejoint l’aventure. Ancien cadre de Navtis, il souhaitait lancer son propre projet à Brest, quand un échange avec Jean-Michel Guillaume a fait s’aligner les planètes. « Avant de vendre à Eiffage, j’avais déjà le projet de créer une antenne à Brest. Parce qu’on y a des clients historiques, comme Naval Group ou Thales, chez qui on intervenait déjà depuis Caudan. Des marchés naturels, que l’on peut largement développer avec une équipe et des moyens sur place ».

HYDROFLUID Technologies a donc investi, le mois dernier, un hangar de 1 100 m² au port. Une équipe de huit personnes est déjà installée. « Mais on lance huit nouveaux recrutements. Et l’objectif est d’être 20 pour la fin de l’année ». Le site industriel devrait être prêt pour la fin mars, avec ses ateliers, ses bancs d’essais et son magasin. « Chez nous, on peut vendre des flexibles pour 50 €, comme signer des affaires à deux millions », résume Stéphane Nonnotte, qui table sur un chiffre d’affaires annuel d’un million d’euros à court terme. « Après, ça peut aller très vite ».

« Package complet »

Car l’entreprise compte capitaliser sur ses liens historiques avec les locomotives de l’industrie brestoises. « Désormais, on peut proposer un package plus complet, avec de la mécanique, de la chaudronnerie… Aussi bien pour la navale que pour les différentes industries, voire l’agriculteur du coin ». Brest aura vocation à développer l’activité de la société, en complément des sites historiques. « Brest apportera des affaires sur la Bretagne nord, quand Lorient et Caudan assureront toujours la Bretagne sud. Avec toujours la possibilité d’avoir le soutien de Caudan, où on a un bureau d’études de six personnes, et d’autres moyens techniques ».